Sucre et émotions : Comment le sucre influence nos sentiments ?

Santé Manger moins sucré
Main cochant une case sous un visage souriant vert, à côté des visages neutre orange et triste rouge.

Le lien émotionnel avec le sucre

Le sucre et les produits sucrés deviennent souvent un refuge quand on se sent triste, fatigué(e) ou énervé(e). Réconfortant depuis toujours, le sucre fait partie de notre quotidien et interagit avec nos émotions. Pourquoi le sucre nous fait-il autant de bien ? Nous fait-il autant de bien que nous le croyons ? Comment puis-je réduire ma consommation pour me sentir plus léger(e), physiquement et psychologiquement ?

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Comprendre notre rapport émotionnel au sucre

Avant même leur naissance, les bébés apprécient le goût sucré dans le ventre de leur mère. En effet, des études ont montré que si la mère ingère un aliment ayant une saveur sucrée, le fœtus aura tendance à avaler le liquide amniotique plus vite et en plus grande quantité (1).

À la naissance, le bébé appréciera tout particulièrement le lait maternel puisqu’il est constitué de plus de 130 molécules de sucres et contient 75 g/L de glucides, dont 63 g de lactose et 12 g d’oligosaccharides (2).

Un record sucré pour ce lait qui évolue en fonction de l’environnement de la mère, de l’âge de l’enfant et qui influence le système immunitaire de l’enfant allaité (3). C’est ainsi que depuis toujours, nous apprécions le goût sucré qui nous ramène à l’enfance et même au commencement de notre vie. Ne nous étonnons pas de notre appétence pour la saveur sucrée !

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Physiologie des émotions et du sucre

Concrètement, lorsque vous mangez un carré de chocolat, les récepteurs de la saveur sucrée, situés sur la langue, s’activent. Ces récepteurs envoient alors un signal au cerveau, qui active à son tour les neurones dopaminergiques, dans le cortex cérébral.

Ces cellules produisent une hormone : la dopamine, l’une des hormones du plaisir (4), chargée habituellement de renforcer les actions bénéfiques pour notre corps. Une sensation que notre cerveau adore et qu’il va tenter de rechercher régulièrement par la suite.

Le sucre déclenche systématiquement une déferlante de dopamine, et nous en voulons toujours plus ! Ce système de récompense n’est pas seulement activé lorsqu’on mange, mais aussi lorsqu’on fait du sport, qu’on a des relations sexuelles, ou encore qu’on joue au casino par exemple.

Hormone du bonheur, oui, mais il y a un revers à cette médaille : activer trop souvent le système de récompense conduit à des conséquences négatives, comme une sensation de faim permanente, une sensation de dépendance, une perte de contrôle pouvant générer un trouble du comportement alimentaire, comme les compulsions sucrées.

À savoir : En plus d’activer le système de récompense, le sucre a un effet antalgique sur notre corps et notamment chez les enfants (5). On comprend mieux à quel point le sucre joue un rôle important dans notre quotidien.

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Ce qu’il faut retenir :

  • Le sucre et les produits sucrés agissent souvent comme un refuge émotionnel lorsque nous sommes tristes, fatigués ou énervés.
  • Notre attirance pour le sucre remonte à notre enfance, et même avant la naissance, nous sommes déjà sensibles à sa saveur.
  • La consommation de sucre déclenche la libération d'hormones du plaisir telles que la dopamine, renforçant ainsi notre désir de consommer davantage de sucre.
  • Cependant, une stimulation excessive du système de récompense peut entraîner des conséquences négatives telles qu'une sensation de faim permanente et une perte de contrôle alimentaire.
  • En plus de son effet sur le système de récompense, le sucre a également des propriétés antalgiques, notamment chez les enfants.
  • Comprendre ces interactions entre le sucre et nos émotions est essentiel pour prendre des décisions conscientes quant à notre consommation de sucre.

 

Sources : 

  1. https://www.semanticscholar.org/paper/Flavor-Sensing-in-Utero-and-Emerging-Discriminative-Ustun-Reissland/e99b4f8375c5ff3c338215d406e24069253446ad
  2. https://association-des-lactariums-de-france.fr/composition-du-lait-maternel/
  3. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28103609/
  4. https://ed.ted.com/lessons/how-sugar-affects-the-brain-nicole-avena
  5. https://pediadol.org/analgesie-par-le-sucre-lors-des-soins-invasifs-chez-le-nouveau-ne-etatactuel-des-connaissances/