Choisir son saumon

Quel est le saumon le plus intéressant d’un point de vue nutritionnel ?

Dans nos assiettes, 9 saumons sur 10 sont des saumons d’élevage. De la Norvège à la pisciculture du coin Hélène, votre diététicienne Gerblé, a mené son enquête.

 

Et si l’alimentation avait une influence sur la qualité du saumon…

  • Le saumon sauvage s’alimente essentiellement de crevettes et de petits poissons.
  • Le saumon d’élevage a une alimentation à base de petits poissons ou de produits végétaux : farine, huile de colza (huile végétale riche en oméga 3).

Cette alimentation sous contrôle lui apporte une composition lipidique très stable.

Sédentaire, le saumon ?

  • Le saumon sauvage subit les variations saisonnières qui influencent la quantité de graisses. Dans les eaux froides en hiver, il se débat et nage avec vigueur ce qui le rend plus musclé donc plus maigre et moins riche en graisses.
  • Le saumon d’élevage, enfermé dans son « tank » (bassin) a une mobilité réduite, le rendant plus gras.

 

Valeurs nutritionnelles du saumon

Le poisson sauvage contient en moyenne 7 à 8 % de lipides (graisses) et le poisson d’élevage en contient 10 à 18 %.

Cependant, l’alimentation du poisson d’élevage étant sous contrôle, la qualité des matières grasses est identique entre les 2. Le poisson d’élevage contient autant d’oméga 3 (acides gras essentiels) que le sauvage. Les omega 3 contenus dans les poissons sont principalement l’EPA et le DHA qui contribuent au maintien d’une concentration normale de triglycerides dans le sang.

Quid de l’environnement ?

  • Un saumon d’élevage consomme 5 fois plus de petits poissons que son propre poids. Résultat : on constate une diminution notable des petits poissons dans la mer. D’ici 2040, on assistera à la disparition des poissons sauvages par manque de nourriture.
  • Le saumon sauvage subit les répercussions de la pollution et risque d’être contaminé par les métaux lourds (mercure) ou par des parasites type Anisakis.

D’un point de vue nutritionnel, les 2 se valent mais d’un point de vue gustatif, le poisson sauvage est incontestablement plus goûteux et plus ferme. L’idéal étant de consommer du poisson 3 fois par semaine (pour faire le plein d’omega 3), variez leur provenance pour profiter de leurs différents atouts.